L’Heure Espagnole | L’enfant et les sortilèges

Distribution

L’Heure espagnole de Maurice Ravel
Opéra en un acte, livret de Franc-Nohain
Arrangement pour petit orchestre de Gabriel Grovlez
Créé le 19 mai 1911 à l’Opéra-Comique
Éditions Durand

Concepcion, Anne-Catherine Gillet
Gonzalve, Carlos Natale
Torquemada, Kaëlig Boché
Ramiro, Ivan Thirion
Don Inigo Gomez, Jean-Vincent Blot

En coproduction avec l’Opéra de Tours, l’opéra de Monte-Carlo et l’Opéra Royal de Wallonie

L’Enfant et les sortilèges de Maurice Ravel
Fantaisie lyrique en deux parties, livret de Colette.
Arrangement Thibault Perrine
Créé le 21 mars 1925 à l’Opéra de Monte-Carlo

Chorégraphie, Eugénie Andrin
Décors et costumes, Rudy Sabounghi
Lumières, Laurent Castaingt
Études musicales, Franck Villard
Chœur et Maîtrise de l’Opéra Grand Avignon
Danseurs du Conservatoire du Grand Avignon

L’enfant, Brenda Poupard
Maman, Aline Martin
Tasse chinoise / Libellule / Pâtre, Albane Carrère
Le Feu / Le Rossignol / Princesse, Amélie Robins
Chatte / Écureuil NN
Pastourelle / Chauve-souris, Héloïse Poulet
Bergère / Chouette, Anne-Catherine Gillet
Fauteuil / Arbre, Jean-Vincent Blot
Horloge comtoise / Chat, Ivan Thirion
Théière / Rainette / Petit Vieillard, Kaëlig Boché

Production de l’Opéra de Monte-Carlo

À propos de ces opéras

Réconcilier lors d’une seule soirée deux œuvres aussi disparates que L’Enfant et les sortilèges et L’Heure espagnole – les deux seuls opéras de Maurice Ravel – pourrait bien exiger un acte de sorcellerie. Quel point commun en effet entre les tourments surnaturels infligés à un garnement capricieux, et les stratagèmes cocasses élaborés par une horlogère de Tolède pour mieux jongler entre ses amants ? C’est que la tension entre le conte initiatique et la scène de genre aux accents satiriques ne fait que refléter les contrastes propres à la modernité artistique de Ravel, savante alchimie de fracas et d’onirisme qui mêle à l’exigence de la pensée orchestrale, une extravagante diversité d’inspirations musicales. Toute la cohérence de ce riche imaginaire se voit ici révélée par le metteur en scène Jean-Louis Grinda qui, grâce à un savant jeu de chassé-croisé dramaturgique et visuel, en résout les apparentes contradictions. Et tandis que la féérie enfantine gagne en réalisme, le quotidien soudain s’abstrait de sa familiarité, exposant dans un même geste la délicieuse fantaisie de l’ordinaire comme le fond de vérité qui se niche au creux des rêves et des cauchemars… Une proposition artistique subtile et profondément attentive à la drôlerie irrésistible de ces deux chefs-d’œuvre du début du XXe siècle, où tendresse et cruauté, ironie et poésie affleurent constamment.

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